Cette longue période de confinement aurait-elle accéléré notre vieillissement ? Une ride en plus par ici, une autre par là…Il y a des jours où nous céderions presque aux sirènes du « c’est trop tard, tant pis » . De sombres soirées où monte en nous le refrain du » j’me sens pas belle » sans personne autour pour répondre « Qu’est ce que t’es belle, quand tu doutes de toi… » . C’est vrai que douter de sa fraicheur à 20 ou 30 ans est vraiment charmant, à 50 ans, le doute est vraiment moins, joli. Non ? !
Mais plus nous nous lamentons derrière nos miroirs – qui sont de plus en plus effrontés, l’avez-vous remarqué – plus nous accentuons le désastre en cours.
Autant se l’avouer, avant de se l’entendre dire, nous sommes sur le seuil, et glissons inexorablement dans la catégorie des femmes d’un certain âge…Sénior, en sommes. Du latin senior, comparatif de senex « vieux, âgé, ancien, déclinant », voilà qui est vraiment très seyant. ( Source lalanguefrançaise .com)
D’autant qu’est Sénior celle ou celui qui a plus de 55 ans dans la cité, voire 50, celui ou celle qui dépasse 45 ans en entreprise et qui, la plus part du temps, à 65 ans révolus, devient superflu(e) au bureau.
Et il n’est pas besoin de grandes démonstrations scientifiques pour constater une autre injustice : c’est fou comme les tempes grisonnantes sont douces avec les messieurs et si cruelles parfois avec les dames. Au cinéma, dans la vraie vie, les femmes de 45 ans et plus, sont subitement moins….? vraiment moins !
Bien-sûr, il conviendrait de nuancer tout ceci, on peut toutefois s’interroger, s’étonner, s’émouvoir, et même s’indigner, de ce constat banal, tristement banal. Mais notre propos n’est ni de nous plaindre , ni même d’ignorer la réalité , mais plutôt de vivre, pleinement, joyeusement, en nous emparant de chaque instant offert, de ces week-end à rallonge, de ces grandes vacances, qui ne tarderont pas à arriver .
Avant d’être mis(es) en retrait ou de se sentir hors jeu, il est heureux de savoir comment partager, exprimer, tous les talents que nous avons développés au long de nos vies professionnelles.
Si vous doutez de trouver en vous une capacité particulière ? Accordez-vous un instant pour mettre votre pensée en ordre avant de passer à l’action.
Car oui, l’action nous préserve de tous les maux. Elle peut être intérieure, et se traduire à l’extérieur, par un grand et franc sourire, c’est déjà beaucoup.
Nous pouvons aussi rembobiner le film de nos existences, avec bienveillance, pour nous souvenir de ce qui nous faisait, vibrer, rire, lorsque nous étions enfant.
Quels étaient alors ces talents cachés , oubliés, parfois à peine effleurés, ceux- là même que nous jugeons aujourd’hui si inutiles, ridicules, et vains. Ne rien filter, laisser venir, juste ressentir le bonheur et le sourire que ces évocations éveillent en nous.
Ces jeux d’enfance, ces « Je », sans filtre, sans calcul, constituent les plus précieux de tous les trésors . Ils reflètent notre façon d’être au monde, et sont, simplement , ce qui nous anime et nous rend unique, par delà le temps.
A 50 ans et plus, il n’est plus temps d’avoir l’intention de….il nous appartient de faire, et d’être pleinement là où nous ( en) sommes vraiment. N’est-ce pas le sens même de ce Carpe Diem que l’on interprète souvent si mal ?
Ne sommes-nous pas dans ce mouvement de l’ici et maintenant, et d’avantage encore, dans un se laisser cueillir par le jour, se laisser danser, par ce je–ne–sais–quoi que l’on atteint d’aventure…jamais tout à fait le même, jamais tout à fait différent.
Ah oui, vraiment, le temps est un Seigneur, et nous sommes ses enfants enthousiastes, créatifs, facétieux , et solidaires si nous le regardons en face. Sans fard et sans masque.
Re-Belles Productions 